22 Mai: prendre le soleil

22 Mai: prendre le soleil

J’ai vu des arbres de plastique, dans des déserts inhabités
Mélangés à l’organique, sur le rebord des voies ferrées 
Envahissant tout un village, drapeaux aux milles couleurs 
La caissière vous noie au passage, prenez-en c’est de bon cœur, de bon cœur 

Quand c’est l’air du plastique, qui soudain s’en va en fumée 
La mélodie la plus toxique, que l’homme aurait pu inventer 
Cendres noires dans le ciel, retrouveront leurs paysages 
La musique est partout la même, cet air est juste de passage 

Pour flatter votre ego de passage 


Regardez l’ère du plastique, se mélanger à l’harmonie 
Elle est sublime cette musique, nos enfants la danseront aussi, 
S’envole l’air du plastique, et s’oublie cette mélodie 
Elle est superbe, elle est cynique, et tellement plus économique 

On le connaît l’air du plastique, c’est la rengaine du quotidien 
Celui qu’on mâche, qu’on mastique, celui qui vous scie dans les mains 
Des milliards de sacs lâchés comme des ballons dans le vent 

Ça vous enterre des paniers, c’est là au moins pour cent ans, cent ans, cent ans 

Un siècle d’ère de plastique, ça vous donne envie de chanter 
La musique technologique, d’un plasticien de l’humanité 
La mélodie un peu gênante d’un baobab défiguré, 
Drôles de feuilles sur ses branches, que la folie du vent fait claquer, 
claquer 


Regardez l’ère du plastique, se mélanger à l’harmonie 
Elle est sublime cette musique, nos enfants la danseront aussi, 
S’envole l’air du plastique, et s’oublie cette mélodie 
Elle est superbe, elle est cynique, et tellement plus économique 

Quelle fleur satanique, cette terre a vu enfanter 
Quand de la terre le plastique, devient malgré elle son engrais 

Main de l’homme sur le monde, redessine les paysages 
La musique est partout immonde, cet air est juste de passage, 
Pour flatter votre ego de passage 


Regardez l’ère du plastique, se mélanger à l’harmonie 
Elle est sublime cette musique, nos enfants la danseront aussi, 
S’envole l’air du plastique, et s’oublie cette mélodie 
Elle est superbe, elle est cynique, et tellement plus économique 

Tryo – L’air du plastique